Immobilier 2025 : les grandes tendances à anticiper

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dés en bois avec écrit 2024-2025

Malgré la diminution de l’inflation et un pouvoir d’achat renforcé, les incertitudes politiques et économiques minent le moral des Français, en particulier à propos du secteur de l’immobilier. Quel bilan tirer de 2024 ? 2025 sera-t-elle l’année de l’embellie ? Éléments de réponse. 


Sommaire 
Actualité marché immobilier : quel a été le bilan en 2024 ? 
Immo : quelles sont les prévisions du marché immobilier en 2025 ? 
Immobilier : les nouvelles règlementations et lois appliquées en 2025 
En résumé

Actualité marché immobilier : quel a été le bilan en 2024 ?

Depuis plusieurs années, le marché de l’immobilier connaît une crise liée à plusieurs facteurs, notamment :

  • l’évolution des modes de travail (télétravail, digitalisation, décentralisation),
  • la baisse des prix des logements,
  • l’inflation,
  • les contraintes environnementales,
  • la hausse des taux d’intérêt,
  • l’obtention difficile de prêts immobiliers pour les primo-accédants, etc. 
     

Toutes ces contraintes ont entraîné une baisse du nombre de transactions immobilières de 11 % en 2024, avec 775 000 actes signés*. 

Toutefois, après avoir connu la plus forte baisse depuis 15 ans, les prix de vente se sont stabilisés depuis le mois de février 2024*. Les taux de crédits ont eux aussi diminué, passant de 4,21 % en décembre 2023 à 3,37 % en novembre 2024*. 

Autre bonne nouvelle : l’inflation s’est stabilisée et a largement diminué pour atteindre 1,3 % en décembre 2024, redonnant du pouvoir d’achat aux Français*. 

*Données fournies par la FNAIM lors de sa conférence de presse du 15 janvier 2025.

Immo : quelles sont les prévisions du marché immobilier en 2025 ?

« La crise de l’immobilier est derrière nous. La crise du logement est devant nous ! », c’est ainsi que Loïc Cantin a défini les perspectives du secteur pour l’année 2025, lors de la conférence de presse FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier) du 15 janvier dernier. 

Par « logement », il faut comprendre « l’immobilier locatif », qui ne semble pas prêt à reprendre des couleurs ! En cause ? Les contraintes environnementales en premier lieu, mais aussi la situation géographique des logements vacants, qui sont principalement dans la diagonale du vide, des zones rurales peu concernées par la tension locative. De plus, les propriétaires de ces biens sont le plus souvent âgés et ne peuvent supporter le coût et le poids de travaux de rénovation énergétique. 

Certains indicateurs sont toutefois au vert avec une poursuite de la baisse des taux de crédits immobiliers (aux alentours de 3 %) et la baisse du prix de l’énergie qui devrait être favorable aux métiers de la construction. 

La FNAIM prédit aussi une augmentation du volume des transactions immobilières autour de 6 % avec 825 000 ventes environ sur l’année 2025.

Immobilier : les nouvelles règlementations et lois appliquées en 2025

Chaque début d’année est synonyme de nouvelles normes, notamment pour le secteur de l’immobilier. DPE, dispositifs de défiscalisation, copropriétés… Quels sont les grands changements attendus ?

1. Le DPE ou diagnostic de performance énergétique évolue en 2025

Le DPE ou diagnostic de performance énergétique a connu plusieurs changements significatifs en ce début d’année 2025 : 
1. Les DPE réalisés avant le 1ᵉʳ juillet 2021 sont caducs : si un propriétaire souhaite vendre son bien immobilier ou le mettre en location, il devra alors faire réaliser un nouveau DPE par un professionnel agréé. 
2. Les logements classés G au DPE ne peuvent plus être loués depuis le 1ᵉʳ janvier 2025 : cela signifie que les propriétaires-bailleurs doivent réaliser des travaux de rénovation énergétique pour pouvoir remettre leur bien sur le marché de la location. 
3. L’audit énergétique est désormais obligatoire pour les propriétaires d’un bien classé E en cas de vente : cet audit s’ajoute au DPE. Attention toutefois car cette obligation ne concerne pas les logements qui sont situés au sein d’une copropriété. 
4. Le DPE collectif devient obligatoire pour les copropriétés de 50 à 200 lots situées en métropole : ce document est nécessaire pour la vente d’un lot et doit être ajouté dans le dossier de diagnostics techniques fourni à l’acheteur du bien. 
5. La mention du DPE est désormais obligatoire dans les baux d’habitation : que le logement soit loué nu ou meublé, les professionnels de l’immobilier et les propriétaires-bailleurs doivent désormais mentionner depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le niveau de performance énergétique du logement et la lettre correspondante (de A à G).

2. La fin du dispositif de défiscalisation immobilière Pinel

Après de multiples interrogations, le dispositif de défiscalisation immobilière Pinel n’a pas été prolongé. Il a pris fin le 31 décembre 2024. 

Pour rappel, le dispositif Pinel ou Pinel + permettait de réaliser un investissement immobilier locatif en contrepartie d’une réduction d’impôt allant de 10,5 % à 17,5 %. 

Cet investissement était soumis à condition : durée de location à respecter de 6 à 12 années, zone géographique du bien précise, niveaux de ressources des locataires, plafonds de loyers, etc. 

D’autres dispositifs de défiscalisation immobilière subsistent comme la loi Denormandie, la loi Censi-Bouvard ou encore le dispositif LMNP (location meublée non professionnelle).

3. Le dispositif MaPrimeRénov’ est ajusté pour 2025 et 2026

La dispositif MaPrimeRénov est lui aussi ajusté pour l’année 2025 : 
1. Le parcours « mono-gestes » est conservé en 2025 : le Gouvernement a finalement décidé de prolonger les aides au parcours par geste pour un an. Cela signifie que les propriétaires ne sont pas obligés de réaliser un chantier complet de rénovation thermique de leur bien, mais peuvent réaliser une seule action (exemple : l’isolation du toit) pour être éligibles à MaPrimeRénov’. 
2. Les passoires thermiques avec un DPE F ou G demeurent éligibles aux « mono-gestes » : cela signifie que les bailleurs peuvent encore réaliser des travaux isolés (changement des fenêtres, isolation du toit, etc.) sans avoir à installer un nouveau mode de chauffage pour bénéficier de cette aide à la rénovation énergétique. Leur exclusion du parcours par geste est toutefois repoussée à 2026. 
3. L’obligation de fournir un DPE à l’entrée du parcours par geste est décalée au 1ᵉʳ janvier 2026.

4. Le PPT devient obligatoire pour les copropriétés

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les copropriétés de moins de 50 lots (logements, bureaux ou commerces), dont les travaux ont été réceptionnés il y a plus de 15 ans, ont l’obligation de réaliser un PPT ou Plan Pluriannuel de Travaux

Ce document, introduit par la loi Climat et Résilience de 2021, leur permet à la fois de budgétiser et de planifier les travaux d’entretien du bâtiment ou de rénovation énergétique de la copropriété, et ce, sur une période de 10 années.

5. L’intégration de l’obligation de débroussaillement dans les annonces immobilières

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, une autre obligation a fait son apparition pour la transaction immobilière et la location : indiquer dans les annonces immobilières s’il faut débroussailler les biens situés dans des zones à risque d’incendie. 

Il s’agit de l’Obligation Légale de Débroussaillement (OLD) fixée par l’article L. 125-5 du Code de l’environnement : « Les acquéreurs ou locataires de biens immobiliers situés dans des zones couvertes par un plan de prévention des risques technologiques, par un plan de prévention des risques miniers ou par un plan de prévention des risques naturels prévisibles, prescrit ou approuvé, dans des zones de sismicité ou dans des zones à potentiel radon définies par voie réglementaire ou dans une zone susceptible d’être atteinte par le recul du trait de côté définie en application des articles L. 121-22-2, L. 121-22-3, L. 121-22-6 et L. 121-22-7 du code de l’urbanisme ou assujettis à des obligations de débroussaillement et de maintien en l’état débroussaillé résultant du titre III du livre Ier du code forestier, sont informés par le vendeur ou le bailleur de l’existence de ces risques ou de ces obligations. À cet effet, un état des risques, indiquant, le cas échéant, l’existence de ces obligations est établi. » 

Elle concerne les professionnels de l’immobilier qui font de la transaction immobilière ou de la gestion locative, ainsi que les propriétaires-bailleurs qui gèrent leurs biens en direct. 

Cette information devra également être jointe à l’état des risques, document remis lors de la première visite du logement.

6. L’encadrement renforcé des locations de courte durée en 2025

La loi n° 2024-1039 du 19 novembre 2024, ou loi Le Meur, vise à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l’échelle locale, c’est-à-dire des locations de courte durée. 

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, de nouvelles règles s’appliquent : 
1. Les communes ou mairies pourront réduire la durée maximale de location d’une résidence principale de 120 à 90 jours. 
2. Les propriétaires de meublés de tourisme devront déclarer en ligne leur activité dans un registre national. 
3. Les meublés de tourisme doivent impérativement être classés au minimum E. 
4. La location de meublés de tourisme pourra être interdite et inscrite dans les règlements de copropriété. La location de la résidence principale en copropriété reste possible.

En résumé

Évolution : est-ce que l’immobilier va remonter en 2025 ?

Le secteur immobilier devrait connaître une reprise progressive en 2025 selon les annonces de la FNAIM lors de sa conférence de presse du 15 janvier 2025, avec des signes de stabilisation des ventes et une correction des prix. La tendance semble donc être une reprise du marché progressive.

Est-ce que les taux immobiliers vont descendre en 2025 ?

Selon les données de la FNAIM du 15 janvier 2025, les taux de crédits immobiliers en France vont continuer de baisser en 2025, avec un atterrissage autour des 3 %. C’est un signal positif pour tous les professionnels de l’immobilier et pour les particuliers qui souhaitent acquérir un bien et qui vont ainsi retrouver du pouvoir d’achat.

Crise immobilière : comment va le marché immobilier français en ce moment ?

L’immobilier locatif est actuellement sous tension en France, ainsi que l’immobilier neuf, mais les taux se stabilisent, annonçant une possible légère amélioration du marché de l’immobilier pour l’année à venir.

Projection immobilière : est-ce que l’immobilier va baisser en 2026 ?

Il est encore trop tôt pour prédire comment le marché immobilier français va se comporter en 2026 ou sur le long terme. Une tendance de baisse des taux de prêts immobiliers semble amorcée en 2025 ; elle devrait donc se poursuivre en 2026.

DPE : quels changements pour les propriétaires en 2025 ?

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le DPE a évolué. Il est désormais interdit de louer un bien classé G. Les diagnostics de performance énergétique réalisés avant le 1ᵉʳ juillet 2021 sont caducs. L’audit énergétique s’ajoute au DPE pour la vente de bien classé E. Enfin, le DPE collectif s’applique désormais aux copropriétés de plus de 50 lots et doit être impérativement indiqué dans les baux d’habitation (logements nus ou meublés).